L’ostéodensitométrie est un examen qui permet de déterminer la densité des os, c’est-à-dire leur teneur en calcium. Il rend possible un diagnostic précoce de l’ostéoporose (teneur en calcium anormalement basse) et l’évaluation des risques de fractures. Il permet donc de mettre en place un traitement adéquat.
Il est utilisé pour dépister une perte de la masse osseuse. Les mesures d’ostéodensitométrie sont effectuées sur deux zones de référence : le rachis lombaire et le col du fémur.

Déroulement de l’ostéodensitométrie
Pour réaliser une ostéodensitométrie, un appareil appelé « ostéodensitomètre » émet des rayons X à faible dose, et un capteur reçoit les images. Ces images sont transmises numériquement vers la console de diagnostic du médecin radiologue pour analyse.
L’examen est pratiqué par un manipulateur/trice en radiologie. La durée de l’examen est généralement de 15 à 20 minutes. Il se déroule en plusieurs étapes :
- Pendant l’examen, le patient est installé sur une table d’examen. Le manipulateur/trice indique la position à adopter selon les cas et la zone de mesures. Il est demandé de rester immobile pour que l’image soit bien nette.
- Les mesures sont réalisées sur différentes zones anatomiques : rachis lombaire, col fémoral et éventuellement le poignet.
- Le manipulateur/trice reste avec le patient dans la pièce, mais se place au pupitre de commande derrière une vitre.
- Le radiologue interprète les résultats de mesure.
Des examens complémentaires peuvent être prescrits pour préciser le diagnostic. Dans tous les cas, le patient doit conserver les images et les résultats de ses ostéodensitométries, pour pouvoir les présenter lors d’un prochain examen.

Conditions de remboursement par l’Assurance maladie
Le remboursement de l’ostéodensitométrie par l’Assurance maladie est soumis à des critères très précis :
Premier examen dans la population générale, tous âges et sexes confondus :
- En cas de maladie ou de traitement pouvant provoquer une ostéoporose (exemple : hyperparathyroïdieprimaire, etc.)
- En cas d’antécédent de fracture non traumatique diagnostiquée lors d’un examen radiologique
Premier examen chez la femme ménopausée avec des facteurs de risque :
- Antécédent de fracture de la hanche ou du col du fémur chez un parent du 1er degré
- Indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 19 kg/m2.
- Ménopause précoce (avant 40 ans)
- Traitement de cortisone pendant au moins 3 mois consécutifs
Deuxième examen :
- Chez la femme ménopausée : suite à l’arrêt du traitement anti-ostéoporotique (sauf arrêt pour cause d’effet indésirable)
- Chez la femme ménopausée sans fracture : 3 à 5 ans après la première ostéodensitométrie ne présentant pas d’anomalie, un deuxième examen peut être proposé en cas d’apparition de nouveaux facteurs de risque
Pour les femmes ménopausées suivant un traitement hormonal substitutif (THS), il n’est pas recommandé de réaliser une densitométrie osseuse, car la prévention de l’ostéoporose est déjà assurée par ce traitement.
Si les critères de remboursement de l’examen définis par l’assurance maladie ne sont pas remplis, le règlement de cet examen vous sera demandé. Dans ce cas, les complémentaires santé peuvent, selon les contrats, couvrir tout ou partie du reste à charge.